Assemblée Générale des DDEN de la délégation de Montluçon

Les DDEN plus que jamais attachés au bien-être des élèves

Après avoir remercié Lionel Brocard, le maire de la commune hôte et Thierry Lépineux, l’inspecteur de l’éducation nationale (IEN) de la circonscription de Montluçon II, Claude Boix, le président des délégués départementaux de l’éducation nationale (DDEN) de la délégation Montluçon, Désertines, Domérat, Néris-les-Bains a fait respecter une minute de silence en mémoire des trois collègues  décédés depuis la dernière assemblée générale : Andrée Boix, Christine Bouyssou et Bernard Brun. Lors d’une assemblée générale extraordinaire, la demande de l’union départementale d’accepter la venue de la délégation d’Huriel (7 délégués pour 10 écoles) a été adoptée par 3 absentions et 15 oui.

Claude Boix a ensuite ouvert l’assemblée générale ordinaire «nous vivons une période difficile, plusieurs péripéties nous interpellent : le suicide d’une directrice d’école, qui malgré ses appels « au secours », n’a pas été entendue par sa hiérarchie ; les difficultés pour les directrices et directeurs qui doivent faire face à des problèmes de surcharge de travail, polyvalence, travail administratif, etc… Il faut sans cesse rappeler la loi de 1905 : séparation des églises et de l’Etat, loi d’où découle la laïcité, la liberté de conscience, l’égalité pour tous devant la loi quelle que soit la religion, ainsi que l’article n° 10 de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen « Nul ne pourra être inquiété pour ses opinions même religieuses ». »

Le secrétaire Jacques Combaud l’a ensuite relayé «notre délégation compte aujourd’hui 38 membres pour assurer correctement le suivi de 49 écoles. » Il a ensuite rappelé les missions du DDEN : membre de droit dans les conseils d’école, fonction de contrôle, de vigilance, de proposition qui s’applique dans l’inspection des locaux, la sécurité, la qualité des accueils et des activités périscolaires. Il en a profité pour demander un peu d’exigence dans l’envoi des comptes-rendus qui lui sont destinés et qui lui permettent de suivre des problèmes récurrents : sécurité des enfants à l’entrée et à la sortie de l’école, cantines car rares sont celles qui méritent le terme de restaurants scolaires en raison des conditions matérielles, du personnel pas toujours qualifié et parfois de la qualité des repas. L’isolation thermique, la difficulté de mettre en place les exercices « alerte attentat ou alerte incendie» posent des problèmes non résolus tout comme la présence d’amiante qui doit faire l’objet d’un Dossier Technique Amiante établi par une entreprise agréée. Les visites d’écoles, y compris des écoles privées, constituent une autre tâche essentielle des DDEN. C’est à Jean-François Camus qu’il faut adresser les rapports les plus complets possibles qui seront adressés au maire concerné et à l’IEN.

Le trésorier Jean-Pierre Bournat a détaillé le très équilibré bilan financier de l’année 2019, faisant remarquer que sur les 32 € de chaque cotisation, 29 € étaient reversés à l’union départementale. Les DDEN présents se sont étonnés du petit nombre de communes ayant versé une subvention. Les rapports moral et financier ont été adoptés à l’unanimité tout comme le maintien de la cotisation à 32 €.

Thierry Lépineux, l’IEN, a indiqué que l’Allier allait perdre environ 500 élèves par an sur les trois années à venir ; d’après lui, sans s’engager formellement, les écoles possédant un dispositif Ulysse ne devraient pas subir de suppression de poste. Il a ensuite développé les « soucis » provoqués par la scolarisation désormais obligatoire des enfants dès l’âge de 3 ans. « Les maires auraient pu être inquiets de se voir dans l’obligation de créer des postes supplémentaires d’atsem, voire de mettre en place de locaux supplémentaires ; il n’en a rien été puisque la grande majorité des élèves de trois ans étaient déjà scolarisés avant que ce soit rendu obligatoire.  Pour les enfants de 3, 4 et 5 ans qui sont donc nouvellement soumis à l’obligation scolaire, il existe deux alternatives. D’une part, l’accueil à l’école comme je viens de le dire et, d’autre part, le choix par la famille d’instruire à domicile ; ce qui, dans ce cas, suscite un contrôle assuré par l’IEN. »

Leur attachement à la laïcité, symbolisé par la plantation d’arbre de la laïcité comme à Teillet-Argenty, comme à Saint-Angel prévue en 2020, comme envisagée à Vaux et leur participation aux initiatives du Collectif laïque montluçonnais.  Les discussions se sont poursuivies au cours du vin d’honneur servi au restaurant « Le Verneix » à la demande de Lionel Brocard.