Carte scolaire
La carte scolaire de cette année est présentée comme neutre car notre département n’a pas de suppression de postes malgré une perte de 400 élèves. Mais la réalité est tout autre, les orientations nationales qui aboutissent, cette année, à un dédoublement des CP en REP et des CE1 en REP+ auraient nécessité des créations de postes.
Le dédoublement des CP-CE1 en éducation prioritaire est une bonne décision, mais elle n’a pas été suffisamment budgétée et elle se fait au détriment d’autres élèves.
Notre modèle républicain s’est construit sur l’idée d’un égal accès au Service Public sur tout le territoire, pour que chacun puisse bénéficier de l’éducation publique de proximité, profiter d’infrastructures diversifiées, découvrir la culture, pratiquer le sport, dans le respect des valeurs de neutralité, de laïcité et de d’accessibilité universelle.
La loi de refondation de 2013 précise : « le service public contribue à l’égalité des chances et à lutter contre les inégalités sociales et territoriales en matière de réussite scolaire et éducative ».
Rythmes scolaires
Le décret no 2017-1108 du 27 juin 2017 relatif aux dérogations à l’organisation de la semaine scolaire dans les écoles maternelles et élémentaires publiques a permis de changer de rythme scolaire et d’autoriser le retour à la semaine de 4 jours.
Les Rythmes scolaires ont donc été à nouveau à l’ordre du jour des conseils d’école du second trimestre.
Souvent, sous la pression notamment des enseignants et des parents, l’organisation à 4 jours sera majoritaire : ce n’est pas une surprise pour les DDEN.
Accorder une demi-journée supplémentaire de congé n’est nullement profitable à des enfants livrés à eux-mêmes en dehors de l’école. La libération du temps n’est pas synonyme d’épanouissement, d’éveil et d’intégration. La semaine de 4 jours creuse le fossé entre ceux qui bénéficient d’activités périscolaires et ceux qui n’en bénéficient pas.
Rappelons que les spécialistes de l’enfance déplorent que l’intérêt des enfants passe après celui des adultes. La plupart des pays de l’OCDE, comparables à la France, travaillent cinq jours par semaine (avec horaires allégés).
Avec la semaine de quatre jours, le nombre de jours d’école par an va chuter à 144 alors même que le nombre d’heures de cours annuel est plus élevé que dans la moyenne des pays de l’OCDE (864 contre 800).
Il s’agit du troisième changement de rythmes en neuf ans.