Edito janvier 2020
Être directeur, directrice d’école aujourd’hui est un engagement
difficile.
Nous avons tous été bouleversés, au mois de septembre, par le suicide de
Christine Renon, directrice d’école à Pantin, directrice qui a crié « au
secours » mais qui n’a pas été suffisamment entendue. Pourtant depuis des
années, la situation des directeurs fait l’objet d’alertes tant par les syndicats,
que par les personnes impliquées dans les communautés éducatives.
Par un courrier adressé à quelques personnes, elle décrit le difficile exercice
de son métier d’enseignante et de sa fonction de directrice. Elle y explique
l’impossibilité de faire face, au quotidien, à l’ensemble de ses
responsabilités malgré son profond attachement à sa mission, ses élèves et
leurs familles comme à ses collègues. Sa lettre explique comment cette
impossibilité de faire face a conduit à son épuisement puis à l’irréparable
pour mettre un terme à sa souffrance devenue insupportable.
Le suicide de cette directrice de maternelle met en lumière un profond
« mal-être » ressenti par la profession, lié à l’isolement et à un manque de
reconnaissance.
Nous DDEN, continuons d’affirmer qu’il faut que l’école ait une
organisation conforme avec sa mission au service des enfants.