Un arbre de la laïcité a été planté dans la cour de chacune des cinq écoles publiques de la commune : Liandon, Aubrac, Giraudoux, Chassignol et Zay.
Le 9 décembre 1905, était promulguée la loi de séparation de l’Église et de l’État, rédigée par le député Aristide Briand, qui à l’époque, enflamma la société.
Il s’agissait de garantir la liberté religieuse tout en empêchant l’État de favoriser un culte plutôt qu’un autre. Cette loi sépare et distingue clairement le domaine public du domaine privé.
À partir de cette date, chacun avait le droit de pratiquer librement la religion de son choix, à condition que la manifestation de celle-ci se fasse dans la sphère privée et ne trouble pas l’ordre public établi par la loi.
120 ans après jour pour jour, l’anniversaire de cette loi fédératrice, actuellement souvent contestée et controversée, a été fêté dans de nombreuses communes par la plantation d’un arbre de la laïcité.
À Cusset, un arbre a été planté en ce mardi 9 décembre, dans la cour de chacune des cinq écoles publiques de la commune (Liandon, Aubrac, Giraudoux, Chassignol, Zay).
Équilibre délicat
Un symbole fort que cette plantation dans la cour d’une école de la République, lieu pour apprendre librement hors de toute assignation religieuse.
Dans la cour de l’école Liandon, en présence du maire de Cusset, Jean Sébastien Laloy ; Aurélie Pitalot, inspectrice de l’Éducation nationale ; Pierrette Taurau, déléguée départementale de l’Éducation nationale et Jean-Philippe Roux, directeur, devant l’érable à feuille de frêne doré qui venait d’être planté, et devant les élèves rassemblés, Jacqueline Vacherat qui représentait l’Observatoire de la laïcité qui a contribué au financement de cet arbre, a rappelé que « la laïcité n’est pas une opinion contre les religions, au contraire, elle garantit le droit de croire ou de ne pas croire sans qu’aucune conviction ne s’impose à tous ».
Un équilibre délicat mais essentiel qui sépare le spirituel du politique. Pour clore cette cérémonie républicaine, les 258 élèves ont entonné une chanson, Liberté, Égalité, Fraternité que l’on doit à Monsieur Nô, auteur-compositeur, créateur des Enfantastiques, lui-même ancien élève de cette école Liandon.
